La vente judiciaire du château d'Ansouis
- Par nicolasflippe
- Le 12/01/2014
- Dans Lieux culturels
S’il semble tout à fait superflu de commenter les conflits familiaux d’une des plus anciennes de Provence, nous pouvons tout de même regretter la dispersion des collections du château d’Ansouis.
En effet, la demeure présentait un ensemble assez exceptionnel de mobilier provençal et de peintures anciennes (dont de nombreux portraits de famille) provenant des familles Sabran, Pontevès et des Isnards.
Faiences d’Apt ou de Moustiers, tapisseries, collections de monnaies ou encore d’armes anciennes étaient l’un des témoignages les plus vivants d’un héritage provençal en péril.
Le château d’Ansouis
Aujourd’hui, cet héritage familial et de nouvelles mains vont s’en saisir.
En Provence, tout cela se passe dans une indifférence quasi-générale. Si les communes aiment à capitaliser sur les valeurs provençales (danse, costumes et autres manifestations anecdotiques), plus personne ne se soucie de la vente du patrimoine régional et de sa dispersion aux quatre coins du monde. Pour s’en convaincre, il suffit d’aller voir les peintures murale de Fragonard à la Frick collection de New York ou encore la somptueuse collection de boiseries françaises du musée des Beaux Arts de Philadelphie…
Ansouis dispersé, peu de lieux subsistent encore en Provence avec une telle profusion d’objets d’art régionaux. Parmi les plus intéressants, il convient de citer le château de La Barben ou encore celui de Barbentane.
Pour voir encore de beaux souvenirs de la famille Sabran-Pontevès, il convient de se rendre en Aquitaine, au château de Cazeneuve, magnifique demeure de la Reine Margot et propriété de la branche cadette de la famille : http://www.chateaudecazeneuve.com
En outre, il est à noter que l’acquisition du chateau d’Ansouis par M. et Mme Rousset-Rouvière, férus de patrimoine, est plutôt de bonne augure.
En guise de conclusion, il convient de citer Marie de Saint-Exupéry :
« L’essentiel est que demeure quelque part ce dont on a vécu. Et les coutumes. Et la fête de famille. Et la maison des souvenirs, l’essentiel est de vivre pour le retour ».